Oser se lancer, définir son objectif
Depuis la lecture de l’article précédent, êtes-vous parvenu à établir la liste de vos rêves et celle de vos peurs à vous lancer ? Vous êtes prêt à oser.
Si oui bravo, c’est une toute première étape.
Si non, c’est qu’il y a encore quelques blocages et rassurez-vous, vous êtes tout à fait en mesure de les lever.
Prendre le temps
Et si vous faisiez disparaître pour toujours l’excuse si facile à placer, et finalement peu (pas) crédible qui constitue à dire que vous n’avez pas eu le temps. Il s’agit là de l’un des premiers freins à l’action. Un frein basé sur le besoin de vous protéger de ce que l’action représente en fait à vos yeux. Vous avez envie de quelque chose dont le détail est peut-être encore flou, mais vous faites tout pour ne pas y parvenir. Vous évitez, vous sabotez, vous n’avez vraiment pas le temps de vous consacrer à sa réalisation !
Alors si vous commenciez par considérer que vous avez toujours le temps, si vous le décidez ! Ok ?
Vous avez le temps de faire ce que vous décidez de faire. Si vous n’avez pas le temps pour quelque chose, c’est que vous avez choisi de ne pas le prendre, et c’est en soi tout à fait respectable. Clarifier vos objectifs vous aidera à trouver le temps nécessaire pour vous mettre en action.
Êtes-vous d’accord pour désormais remplacer systématiquement « je n’ai pas eu le temps » par « je n’ai pris le temps ». Un bon moyen de remettre en place la liste de vos priorités et de vous concentrer sur l’objectif qui vous permettrait de vous lancer.
Nous disposons tous de 24 heures chaque jour, avons la liberté d’en faire ce que nous voulons. Oui, vraiment !
Un jour je…
Vous pensez souvent à ce que vous aimeriez, mais vous formulez vos souhaits en commençant par : « un jour… »
Vous voyez ce que je veux dire ?
- « Un jour je lui dirai vraiment ce que je pense… »
- « Un jour j’arrêterai de fumer… »
- « Un jour je quitterai ce travail… »
- « Un jour j’irai voir les gorilles sauvages… »
- « Un jour je marcherai jusqu’au Pôle sud… »
Vous vous sentez concerné ?
Alors quels sont ces souhaits, ces objectifs, ces rêves qu’un jour vous réaliserez ?
Vous considérez La période que nous traversons comme favorable au repli, à l’évitement. Elle est à vos yeux une excellente raison de ne rien faire, d’attendre pour voir, de procrastiner. Et si au contraire, vous la voyiez comme une invitation à faire le point, à vous poser les bonnes questions ?
Identifier votre pourquoi, vos valeurs, vos forces et vos faiblesses et le lien avec votre objectif
Etablir la liste de vos envies et celles de vos peurs permet de clarifier les choses. Pour autant, assurez-vous d’être aligné. Assurez-vous que vos envies répondent à vos aspirations profondes et pour cela, prenez le temps de réfléchir à pourquoi cela vous importe.
Vous connaître, c’est pouvoir identifier vos forces et vos faiblesses. C’est aussi bien identifier vos valeurs, votre identité, ce qui vous importe vraiment. C’est comprendre en fonction de tout cela le rythme qui vous convient pour avancer.
Alors, qu’est-ce qui est accessible pour vous à ce stade ?
La barrière des peurs n’a pas la même épaisseur pour tous les objectifs. Pour lever les blocages les plus profondément ancrés, il faut déjà se confronter à ceux qui sont à votre portée.
Faire la différence entre risques et dangers
Si la peur d’échouer vous empêche d’oser, c’est peut-être simplement qu’à ce stade, la barre est un peu haute et que vous brûlez les étapes. La peur vous paralyse et la simple évocation de votre objectif, auquel pourtant vous aspirez, vous conduit à vous imaginer en danger. Avez-vous bien envisagé les risques ?
Personne n’est jamais parti vers le pôle nord sans une extrême préparation. L’objectif final n’est que le sommet d’un immense iceberg. Il est la somme d’un nombre extrêmement important de plus petits objectifs, destinés à augmenter ses chances, bien envisager les risques et dissiper la peur.
Les risques font partie du jeu. Bien comprendre la différence avec le danger est fondamental.
Casser la fermeture éclair de son blouson est un risque qui, par des températures de -40°, peut sérieusement mettre en danger.
Devoir attendre deux ans avant d’être financièrement autonome après le montage de sa société est un risque. Le danger est de ne plus pouvoir payer ses factures. Le risque est partout. Oser, c’est s’y confronter. En acceptant qu’il soit peu probable que les choses se passent exactement comme prévu, on évalue les risques. Sous la formulation de votre objectif, rédigez la liste de vos « Et si… »
Envisager clairement les risques
A 25 ans j’ai envisagé de traverser en solitaire et en VTT les déserts australiens. En me projetant, j’ai parfois eu peur. L’inconnu était tout autant source d’excitation que d’anxiété. En énumérant les risques qui pourraient survenir sur mon parcours, j’ai peu à peu éliminé la sensation de danger et la peur cachée derrière.
Grâce à cela, une fois dans le désert, j’ai pu passer plusieurs périodes de plusieurs jours totalement seul, sans le moindre contact ni le moindre moyen de communiquer en cas de problème.
Pour « On va marcher sur le lac« , la traversée du lac Khüvsgül que ma compagne et moi avons réalisé sans assistance en février, nous avions dressé la liste des risques auxquels nous pouvions être confrontés. Pour chacun d’eux, nous avions envisagé une solution, parfois plusieurs.
Imaginer devoir y faire face et envisager puis répéter comment nous réagirions transforme la peur éventuelle en un simple paramètre. Dans les articles à venir, je vous raconterai comment.
Préparation au lac Khüvsgül sur le lac de Tignes – @ Andy Parant
En ayant clarifié ce à quoi vous pourriez être confronté, et les moyens pour rebondir lorsque l’un des risques imaginé survient, vous rendez votre objectif bien plus abordable. Vous n’êtes plus dans l’inconnu, bien au contraire. Après avoir un peu hésité comme la tortue luth qui illustre cet article, vous trouvez le bon chemin pour rejoindre votre but.
Cette première étape et ses sous objectifs vous semblent abordables ?
L’envisager est un pas immense vers la réalisation de votre projet, car cela signifie que vous vous mettez en route, que vous commencez à agir. Alors faites-vous confiance, votre potentiel est immense et la grande majorité de vos objectifs à votre portée.
A suivre…
Pour résumer :
- Débarrassez-vous du « je n’ai pas le temps » et remplacez-le à bon escient par « je ne prends pas le temps ».
- Demandez-vous pourquoi cet objectif vous importe, pourquoi vous souhaitez le réaliser.
- Identifiez vos valeurs, vos forces et vos faiblesses et assurez-vous qu’elles sont cohérentes avec votre objectif.
- Faites la part des choses entre le risque et le danger
- Faites-vous confiance, vous n’êtes pas au bout de vos surprises…
Que diriez-vous d’envisager une session de coaching ?
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